En 2015, pour la première fois, le nombre de personnes surfant sur le mobile a dépassé le nombre de personnes surfant uniquement sur l’ordinateur. En effet, 50,7% des Français se connectent chaque jour à Internet sur leur smartphone contre 46,9% sur l’ordinateur. Le mobile offre désormais des possibilités d’usages proches de l’ordinateur, offrant aux utilisateurs la possibilité d’être connectés en permanence.
Ainsi, c’est plus de 6 millions de français qui ont effectué un ou plusieurs achats à partir d’un mobile ou d’une tablette au cours de l’année passée. Le mobile est donc devenu un support incontournable qui offre désormais de nouvelles perspectives aux professionnels du numérique.
Des entreprises misent sur le mobile
Le marché des ventes sur mobile poursuit sa très forte croissance avec un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros en 2015. C’est 39% de plus qu’en 2014 et qui représente en volume 10% du e-commerce.
Par ailleurs, des études de l’association du mobile marketing annoncent une accélération de la croissance du m-commerce en 2016 : 1/3 des ventes vont s’effectuer sur mobile, smartphone ou tablette, pour un chiffre d’affaires estimé à 15 milliards d’euros.
Par conséquent, les publicitaires prévoient d’investir considérablement dans ce secteur, les dépenses sont estimées à 100 milliards de dollars à travers le monde. Le display est pensé avant tout pour le smartphone, lorsqu’il était autrefois une simple déclinaison de la version pour l’ordinateur. La part du display sur mobile représente ainsi près de 60% des campagnes display crées.
La généra(lisa)tion du « mobile-friendly »
Sur l’ensemble des e-acheteurs, 81% possèdent un smartphone et 20% d’entre eux (17% en 2014) ont effectué des achats via ce terminal. Pour la tablette, le pourcentage d’équipés est de 57% avec 32% (29% en 2014) des achats effectués via ce terminal. Les usages ont donc évolué et l’utilisation du mobile est aussi en hausse chez les 50 ans et plus.
Comparativement au smartphone, on peut remarquer que la tablette enregistre des transactions plus élevées en volume et en valeur. En effet, même si le mobile représente la moitié du trafic d’un site e-commerce, il est surtout employé pour se renseigner sur des produits, comparer des prix et rechercher des offres promotionnelles, mais aussi pour effectuer des transactions de plus faibles montants (en dessous de 40 € en moyenne). Au-delà, les acheteurs vont privilégier la tablette et l’ordinateur, notamment pour des raisons de sécurité (données personnelles, informations bancaires) mais aussi pour leur facilité de navigation.
Si le mobile peine encore à convertir, c’est aussi dû à un grand nombre de sites e-commerce ne permettant pas une navigation optimale sur ce support. Parmi ces acteurs, seulement 37% ont adapté leur site pour le mobile.
Cependant, avec la moitié des recherches Google effectuées sur mobile et la récente modification d’algorithmes favorables aux sites « mobile-friendly », le « responsive » est désormais devenu une réalité économique. Le mobile est également un facteur déterminant pour influencer le processus d’achat.
Les comportements d’achats des français sur le mobile
60% des dépenses sur mobile en 2015 ont été consacrées aux applications (contre 57% en 2014). Elles représentent par ailleurs 90% du temps passé sur un smartphone.
On compte en moyenne 10 transactions par an par acheteur mobile au cours de l’année passée, contre 5 en 2014. Pour 2016, c’est 15 transactions en moyenne par acheteur qui sont prévues pour un montant de 710 €, contre 520 € en 2015 et 280 € en 2014. Des chiffres encourageants et qui incitent à investir dans ce format.
Et parmi les produits et services proposés par les sites e-commerce, un classement des achats envisagés permet d’avoir une vision des secteurs privilégiés par les mobinautes :
- Habillement : 54%
- Produits culturels (musique, livres, films, jeux) : 51%
- Produits techniques et électroménagers : 42%
- Voyage/tourisme : 38%
- Beauté/santé : 36%
- Alimentation : 27%
- Maison/déco : 26%
On note également l’émergence de nouvelles tendances :
- La consommation collaborative (partage, location, vente, troc entre particuliers) : 15%
- Les objets connectés (montres, lunettes, systèmes de sécurité, dispositifs de santé…) : 13%
Parmi ces acheteurs « mobiles », les 18-35 ans sont les plus actifs. Du côté des seniors connectés (55 ans et plus), 90% d’entre eux vont privilégier un ordinateur, tandis que seulement 76% des 18-35 utiliseront ce terminal.
Cependant, l’engouement pour le mobile ne laisse pas de place à l’erreur. Plus exigeants que sur l’ordinateur, les moindres problèmes rencontrés par les internautes sur un site mobile peuvent générer un taux de rebond plus important. C’est 39 secondes avant le rebond pour le mobile, contre 50 secondes pour l’ordinateur.
En conclusion, quels que soient les terminaux choisis, il ne fait aucun doute que l’économie de l’e-commerce est à la hausse, dynamisée en grande partie par le mobile. Il est alors crucial pour tous les acteurs intervenant sur ce secteur d’adapter leurs sites sur tous les supports afin de proposer la meilleure expérience utilisateur possible.
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